En partenariat avec l’institut Français de Casablanca et pour l’évènement sur l’amélioration de l’environnement du 5 et 6 octobre dernier, j’ai réalisé avec l’aide des jeunes de 6è, 5è, et 4è du Lycée Lyautey des ateliers de recyclage artistique. 

Nous avons décidé de  faire un “yarnbombing”, façon Isabelle Renou, en Francais “couverture d’arbre en crochet” mais en choisissant le recyclage d’objets désuets et détournés à la place du crochet généralement utilisé pour le yarn bombing. C’est donc devenu un “Upcycling bombing !!!!!

Le yarn bombing ou tricot-graffiti ou encore tricot urbain est une forme d’art urbain ou de graffiti qui utilise le tricot, le crochet, ou d’autres techniques (enroulements, tissages, tapisserie, accrochages….) utilisant du fil.

Le yarn bombing investit la rue en utilisant et en recouvrant le mobilier urbain d’ouvrages à base de fils : bancs, escaliers, ponts, mais aussi des éléments de paysage naturel comme les troncs d’arbre, ainsi que les sculptures dans les places ou les jardins.

L’un des objectifs est d’habiller les lieux publics en les rendant moins impersonnels, en les humanisant et en suscitant la réaction des passants.

Dans certains pays, notamment les États-Unis, le yarn bombing reste une pratique illégale lorsqu’il ne s’agit pas d’une commande des pouvoirs publics.

Personnellement,  puisque nous faisons partie d’un événement sur la sensibilisation et l’amélioration de la planète j’ai décidé de copier le procédé mais en changeant le matériel utilisé et substituer les fils ou crochet aux canettes, bouchons de plastiques, bouteilles en plastiques, ancienne bâche publicitaire etc.

 Pour pouvoir tisser des matériaux non « tissables » à la base,  j’ai eu besoin d’une équipe et, quoi de mieux que d’impliquer la jeunesse et la nouvelle génération à ce projet.

 Personnellement j’adore faire du 2 en 1 et, avec l’aide du Lycée Lyautey et de Richard, professeur d’arts plastique et de Manuel professeur de sport impliqué” dans l’environemental,  nous sommes arrivés à l’idée que des ateliers de 4 jours seraient fait dans la cour du lycée. 

Pendant 4 jours les élèves et les classes se sont succédés à un rythme soutenu pour travailler en ateliers collectifs distincts afin d’assembler par la suite notre travail et de les installer sur les arbres de la cour du Lycée en attendant d’être transporté pour l’événement du chant des Colibris du samedi suivant à l’institut français. 

Les jeunes ont vraiment joué le jeu jusqu’au bout ils ont apprécié chaque minute et revenaient dès qu’ils le pouvaient pendant leur temps d’étude ou de leur temps libre pour :  

• enfiler  des bouchons, 
• taper sur des clous pour trouer les canettes. 
• tisser les canettes, 
• découper les bouteilles
• accrocher les décorations terminées

L’atelier nettoyage a eu beaucoup de succès également il faut dire qu’à 12 et 13 ans patauger dans l’eau séduit totalement le jeune  public. L’atelier nettoyage de canettes et de bouchons était certainement le plus bruyant et tous les jeunes ressortent mouillés : ce qui était “fun” comme ils disent. 

Ensuite l’atelier enfilage de bouchon était surtout pratiqué par les filles plus minutieuses et plus concentrées. L’atelier découpe de bouteilles et création de guirlande était fait par les plus assidus et les plus sérieux, ciseaux obligatoires, il fallait faire attention et c’était encore une fois surveillé par le professeur. 

Au bout de 4 jours nous avons de beaux arbres bien décorés et les couleurs apportées à la nature ont attiré l’attention des jeunes. Le but était atteint nous avons donc tout transporté grâce à Jean Paul et Manuel et leurs voitures respectives vers l’institut français. Le matin du samedi nous installions toutes les décorations ainsi réalisées dans les gros arbres de la rue perpendiculaire à l’institut Français de la ville. 

C’était un peu come des arbres de Noël !!