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Naissance de Gravure de mode

 

Autrefois, les peintures étaient faites d’après des idées d’artistes. Les premiers mannequins sont apparus dans la Grèce Antique. Le modèle artistique qui pose pour le dessinateur, le peintre, ou le sculpteur de façon anonyme est à l’origine du métier.  Ces modèles, hommes et femmes posaient pendant des heures dans des postures souvent difficiles à tenir

Ces essayeuses sont tout de même essentiellement féminines et c’est seulement au début du 19ème siècle qu’apparaissent les premiers modèles mobiles ;

 

Dans les salons, c’est vite l’attraction. Tout le monde veut voir ces belles demoiselles défiler sur les tapis de broquard avec leurs tenues modernes et colorées qui viennent de la capitale. Les sosies, femmes recrutées pour leur ressemblance avec les clientes, commencent à défiler dans les salons privés pour des clientes riches. Mais attention le commerce de son corps était toujours assimilé à de la prostitution jusqu’à la fin du 20ème  siècle.

 

Dans les années soixante les mannequins sont frêles et androgynes et notre gravure de mode est de cette époque. Au même moment, la photographie innove et révolutionne le monde. En effet, on voit apparaître des essayeuses de vêtements qui se font prendre en photo. Celle-ci sont publiées dans des journaux qui font du commerce avec des marques de vêtements. Les magazines de mode sont nés.

 

Des modèles statiques des peintres on passe à des mannequins se déplaçant et évoluant avec des vêtements de belles marques.  Dans les années 1900, sont apparus les premiers magazines avec les premières femmes et hommes dessinés sur papier journal et non plus sur tableaux.

 

Dans les années 1970, les femmes sur les couvertures de magazines sont gravées sur le papier. Elles deviennent des gravures de mode, des femmes qui s’affichent fières de leurs métier.

 

 

 

 

 

le tableau gravure de mode

 

Ce tableau contemporain représente une jeune femme androgyne à la façon Audrey Hepburn avec sa coupe à la garçonne. Elle sourit à la vie, son nom est issu d’un jeu de mot pour mode et gravure.

 

Il faut dire qu’autrefois les mannequins étaient appelés « gravures de mode » sur les couvertures de magazines mais on nommait aussi ces femmes photogéniques les mannequins cabine ou de défilés.

 

La coiffure à la garçonne est loin des critères de mode des années soixante. En effet, on parlait plutôt de femmes blondes avec foulard et chignons. Le fait de couper ses cheveux courts casse les codes de la mode des années 60 et seules les femmes et mannequins fines et minces pouvaient se le permettre. Elle étaient très féminines et sensuelles donc on ne pouvait pas les confondre avec des garçons.

 

La gravure de mode est un tableau issu du recyclage artistique, le upcycling qui est l’art de réutiliser des matières obsolètes et déchets en tout genre pour en faire une œuvre d’art.

 

Qui dit graver, dit travailler la matière, ici l’utilisation des magazines de mode et des coupures de bandes étaient nécessaires pour les coller sur le support en bois à la verticale.

 

Ce tableau représente la femme que l’on voit de loin comme une peinture et en se rapprochant  se découvre lentement comme étant un visage en relief fait d’une multitude de tranches de magazines. Ce qui est amusant c’est de confectionner un visage de femme avec le magazine qui contient normalement sa photo. Là, c’est le contraire c’est le magazine qui  façonne le portrait. Le magazine devient matière et non le modèle.

 

Ici on passe à la condition de la femme, la femme objet. Mais dans cette création la femme n’est pas objet car elle se sert du magazine pour exister. Belle revanche sur la vie; la presse ne dicte plus ses critères de beauté, c’est la femme, la gravure de mode qui tient les rênes.

“L’objet” a changé de camp.

Les yeux de cette femme se détachent par leurs reliefs différents du reste du tableau. Cette œuvre contemporaine en recyclage de papier est une œuvre inédite imposante et magique.

 

Le magazine en papier est le moyen d’être et non le support. Sans papier, pas de tableau comme dans la vie, sans matière pas d’existence. Pourquoi le papier et le magazine ? car à force d’être sur la couverture des magazines l’œuvre rentre à l’intérieur et tire son existence de ce produit éphémère qui conduit à la réussite d’une vie.

 

En effet, faire la couverture des journaux et des magazines est la réussite mais être dans journaux ce n’est plus le superficiel qui prime mais le concret.

 

Ce tableau contemporain en relief de papier est le troisième de la collection “Faces” et il a été exposé pour la première fois à Casablanca lors de l’exposition ACC à la médiathèque Hassan II en mars 2019. Il a été réalisé en même temps que le guerrier Mursi en Novembre 2018.

 

Gravure de mode

Gravure De Mode
Isabelle Renou anime des ateliers, participe à des expositions et livre ses oeuvres d'art partout dans le monde. États-Unis (New-work, Los Angeles, San Francisco, Miami); France (Paris, Marseille, Bordeaux, Monaco, Jersey); Suisse (Zurich, Genève, Bâle, Verbier); Espagne (Ibiza, Marbella, Barcelone, Madrid); Allemagne (Berlin, Karlsruhe); Italie (Milano, Rome); Russie (Moscou); Royaume-Uni (Londres); Chine (Hong-Kong, Beijing, Shanghai); Canada (Montréal, Toronto)
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