PHOTO BOOTH ET ATELIER INSTITUT FRANÇAIS RABAT
LA CIGOGNE VOLUBILE – ATELIER PHOTOBOOTH – ISABELLE RENOU
La cigogne Volubile est un événement organisé par tous les instituts français du monde.
IL s’agit de faire venir plusieurs intervenants pour faire des ateliers interactifs avec les jeunes adhérents.
Depuis sa création en 2010 par l’Institut français du Maroc et plus précisément par le site de Meknès, La Cigogne Volubile n’a cessé d’évoluer pour devenir un événement majeur et national dédié à la littérature jeunesse au Maroc.
Véritable temps fort de la Saison culturelle France-Maroc, La Cigogne Volubile est une manifestation bien identifiée dans le paysage culturel et pédagogique marocain. Chaque année, cette manifestation permet de resserrer les liens et la dynamique de collaboration qui existent entre les Instituts français et le réseau des écoles publiques et privées, ainsi qu’avec les associations.
On ne présente plus l’événement littéraire jeunesse la Cigogne volubile. Depuis son initiation par l’Institut français de Meknès, l’événement s’est déployé sur l’ensemble du réseau des Instituts français, avec un succès toujours grandissant. Pour sa 9e édition, qui se tient les 23, 24 et 25 mai, la cigogne volubile parlera de «Conte et Afrique». Une programmation riche et conviviale, pour le public de 4 à 12 ans, sera faite de rencontres inédites avec des professionnels de la littérature jeunesse, à travers des ateliers de création, projets de classe, expositions, spectacles de conte, déambulations circassiennes…
La neuvième édition connaîtra ainsi la participation d’un grand nombre d’artistes africains. Pour le petit rappel, l’édition 2018 a connu près de 386 activités animées par les 60 professionnels invités, permettant à plus de 20 000 enfants de rencontrer le monde merveilleux du livre. 225 projets de classe en lien avec la programmation ont par ailleurs permis aux élèves des 145 écoles et associations de s’investir en amont et pendant l’évènement. Les écoles publiques n’ont pas été en reste, puisqu’on leur a offert plus de 600 livres grâce à l’implication d’un réseau solidaire d’entreprises et de donateurs privés.
Cette année sur le thème de l’afrique j’ai proposé mes tableaux humains l’installation que j’ai créé pour le Musécole de Marrakech cette année.
Le fait de présenter des tableaux auxquels les jeunes peuvent s’identifier en entrant leur propre visage dans le trou du tableau. Ils deviennent quelqu’un d’autre l’espace d’un instant. C’est ludique pédagogique et en même temps cela amène un sujet sur lequel on peut débattre le recyclage dans l’art.
En effet les jeunes non seulement se sont identifiés aux personnages représentés sur les tableaux humains. Ces oeuvres d’art issues du recyclage représentent les symboles des traditions du Maroc. On y retrouve la berbère du sud, puis la berbères du sahara, le porteur d’eau et la mariée. Autant de personnages hauts en couleurs qui représentent la vie et les traditions marocaines. Les enfants aiment à s’identifier aux costumes présentés et joue l’espace d’un instant le rôle de la mariée ou du porteur d’eau. Bien sur entre en considération le rôle de la photo. en effet le selfie, ou la photo de soi dans les oeuvres est le clou du spectacle. Le photobooth est fait pour cela. C’est drôle et en même temps le enfants adore regarder en quoi cela est fabriqué.
Il faut dire que ces costume portraits humains ne sont pas fait en tissus, trop près de la réalité.
Ils sont réalisés à base de matériaux recyclés, comme chambre à air, coquille de pistaches, bouées, papier toilette, bouchons, pièces électriques, ballons de baudruches, chaînes, capsules, de café bouchons de bouteilles livres pliés tout est bon pour rendre l’image de ce qui semble mais qui n’est pas. Encore une fois dans le upcycling le fait de voir l’oeuvre de loin puis de prêt change beaucoup . Le jeunes découvre en quoi c’est fait et rigolent de bon cœur. Le rire est un véhicule de message. La nouvelle génération apprend à recycler. Elle est sensible à l’art du recyclage artistique car cela fait parti de son monde , de son environnement. Comme les femmes traditionnelles font des tapis dits de famille représentant les animaux de leur entourage ainsi que ce qu’elle voient les jeunes reconnaissent les bouchons les capsules et cela les interpellent.
J’ai donc créé ces tableaux pour Musécole cependant cette installation de 4 tableaux est demandée sur le royaume pour animer des ateliers. Le photobooth s’est bien passé et les jeune étaient au rendez vous. Il était aussi prévu que je fasse avec eux un atelier pour faire la continuation des personnages présents. Nous avons opté pour le Gnaoua figure emblématique du patrimoine culturel ce tableau a été réalisé avec l’aide des jeunes de l’institut. Nous avons collé et agrafé des tas de petites pistaches représentant les cauris ces magnifiques coquillages qui étaient la monnaie de l’Afrique autrefois et qui servait d’ornement sur tous les costumes. Plus on en avait et plus on était riche. De nos jours les gnaouas sont toujours habillés avec la djellaba et tarbouch rouge. Ils sont parés de centaines de cauris, sur le tarbouche, sur la ceinture, sur l’instrument de musique. C’est l’emblème du personnage du gnaoua. Ce tableau a été réalisé ) partir d’un panneau de bois laissé là par les précédents utilisateurs et il a bien fait notre affaire. Les jeunes parfois trop jeunes ne pouvaient pas toucher la colle chaude c’est pourquoi nous n’avons pas fini le deuxième personnage du Touareg que nous avions commencé.
Ce sera pour la prochaine fois il faut en laisser toujours un peu pour plus tard l’année prochaine. Mais sans doute l’année prochaine nous ferons autre chose.
